« Il vient une heure où protester ne suffit plus : après laphilosophie, il faut l’action. »
« La vie n’est qu’une longue perte de tout ce qu’on aime. »
« Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin. »
« On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. Labourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple. »
« Faire rire, c’est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu’undistributeur d’oubli ! »
« Mais si l’on ne peut pardonner, cela ne vaut pas la peine devaincre. »
« Etre contesté, c’est être constaté. »
« On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime. »
« L’avenir, fantôme aux mains vides, qui promet tout et qui n’a rien! »
« Nul n’ira jusqu’au fond du rire d’un enfant. »
« Tout ce qui est mort comme fait, est vivant commeenseignement. »
« De quelque mot profond tout homme est le disciple. »
« Presque personne n’est assez pur de péchés pour ne pas mériterun châtiment. »
« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grandscris. »
« La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalitéde la force et de l’apparence de la faiblesse. »
« Tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit. »
« Le scepticisme est la carie de l’intelligence. »
« Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière. »
« L’eau qui ne court pas fait un marais, l’esprit qui ne travaille pasfait un sot. »
« Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme les eunuques unharem. »
« Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité. »
« N’imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient unsinge. »
« Au fond, Dieu veut que l’homme désobéisse. Désobéir, c’estchercher. »
« La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste. »
« Les guerres ont toutes sortes de prétextes, mais n’ont jamaisqu’une cause : l’armée. Otez l’armée, vous ôtez la guerre. »
« La musique, c’est du bruit qui pense. »
« Bien lire l’univers, c’est bien lire la vie. »
« L’odieux est la porte de sortie du ridicule. »
« Qui n’est pas capable d’être pauvre n’est pas capable d’être libre. »
« Le peuple donne son sang et son argent, moyennant quoi on lemène. »
« On jugerait bien plus sûrement un homme d’après ce qu’il rêveque d’après ce qu’il pense. »
« La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerredes idées. »
« Le solitaire est un diminutif du sauvage, accepté par lacivilisation. »
« La misère d’un enfant intéresse une mère, la misère d’un jeunehomme intéresse une jeune fille, la misère d’un vieillardn’intéresse personne. »
« La volonté aboutit à un ajournement, l'utopie ; la science aboutit à un doute, l'hypothèse. »
« La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pasregarder. »
« Une idée fixe aboutit à la folie ou à l'héroïsme. »
« Depuis six mille ans, la guerre Plaît aux peuples querelleurs, EtDieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs>
« L'homme a reçu de la nature une clef avec laquelle il remonte safemme toutes les vingt-quatre heures. »
« On résiste à l’invasion des armées, on ne résiste pas à l’invasiondes idées. »
« La religion n'est autre chose que l'ombre portée de l'univers sur l'intelligence humaine. »
« On s'en va parce qu'on a besoin de distraction, et l'on revientparce qu'on a besoin de bonheur. »
« Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant. La main du songeurvibre et tremble en l'écrivant »
« Créer, c'est se souvenir. »
« La gloire, astre tardif, lune sereine et sombre Qui se lève sur lestombeaux. »
« L'architecture est le grand livre de l'humanité, l'expressionprincipale de l'homme à
ses divers états de développement, soitcomme force, soit comme intelligence>
« Depuis six mille ans, la guerre Plaît aux peuples querelleurs, EtDieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs. »
« Il y a des gens qui observent les règles de l'honneur, comme onobserve les étoiles, de très loin. »
« Oh ! N'insultez jamais une femme qui tombe ! Qui sait sous quelfardeau la pauvre âme succombe ! »
« La moitié d'un ami, c'est la moitié d'un traître. »
« Le mariage est une greffe : ça prend bien ou mal. »
« La liberté d'aimer n'est pas moins sacrée que la liberté de penser. »
« Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, dufeu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur. »
« Bénie soit la providence qui a donné à chacun un joujou : lapoupée de l'enfant à la femme, la femme à l'homme, et l'homme audiable. »
« Je regrette l'Y de l'ancienne orthographe du mot abîme. Car Yétait du nombre de ces lettres qui ont un double avantage :indiquer l'étymologie et faire peindre la chose par le mot : ABYME. »
« Or le défaut supprime la perfection, et l'excès ne supprime pas lagrandeur. Loin de là, il la constate. »
« Il est de règle que l'architecture d'un édifice soit adaptée à sadestination de telle façon que cette destination se dénonce d'elle-même au seul aspect de l'édifice.
« On n'est pas maître de soi-même, amoureux comme je suis de toi. »
« Une pièce de théâtre, c'est quelqu'un. C'est une voix qui parle, c'est un esprit qui éclaire, c'est une conscience qui avertit. »
« La peine de mort, glorieusement abolie par la République en 1848, odieusement rétablie par Louis Bonaparte, reste abolie pour nous, abolie à jamais.
« Cette cuisine est un monde dont la cheminée est le soleil. »
« Comme, étant en possession du faux but de la vie, le bonheur, onoublie le vrai but, le devoir ! »
« La première égalité, c'est l'équité. »
« Aussi ne connaîtrait-il pas de but plus élevé, plus saint, plusauguste, que celui-là : concourir à l'abolition de la peine de mort. »
« Une constitution qui, au dix-neuvième siècle, contient unequantité quelconque de peine de mort, n'est pas digne d'unerépublique. »
« La douleur est un fruit : Dieu ne le fait pas croître Sur la branchetrop faible encore pour le porter. »
« Injurier n'est pas nuire. Voilà ce que les ennemis ignorent. Ils nepeuvent pas ne point insulter, et c'est là leur utilité. »
« L'infâme machine [la guillotine] partira de France, nous ycomptons, et, s'il plaît à Dieu, elle partira en boitant, car noustâcherons de lui porter de rudes coups. »
« Voyager, c'est naître et mourir à chaque instant. »
« Si Louis XVI eût aboli la peine de mort, comme il avait aboli latorture, sa tête ne serait pas tombée. »
« Il faut traduire, commenter, publier, imprimer, réimprimer, clicher,stéréotyper, distribuer, crier, expliquer, réciter, répandre, donner àtous, donner à bon marché, donner au prix de revient, donner pourrien, tous les poëtes, tous les philosophes […] »
« Le dix-huitième siècle, c'est là une partie de sa gloire, a aboli latorture ; le dix-neuvième siècle abolira la peine de mort. »
« La coïncidence d'un affaiblissement avec un agrandissement,tout homme a pu l'observer en soi. »
« Vivre, c'est avoir la conscience d'être. »
« La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est lavolupté. »
« Qui n'est pas libre, n'est pas homme. »
« Se sentir pas écouté fait qu'on parle. »
« Il y a du consentement dans le sourire, tandis que le rire estsouvent un refus. »
« La vie, le malheur, l'isolement, l'abandon, la pauvreté, sont deschamps de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grandsparfois que les héros illustres.
« Nobles et mystérieux triomphes qu'aucun regard ne voit, qu'aucune renommée ne paye, qu'aucune fanfare ne salue. »
« Un hypocrite est un patient dans la double acceptation du mot ; ilcalcule un triomphe et endure un supplice. »
« Il existe une connivence tacite, non voulue, mais réelle, entre ceux qui font peur et ceux qui ont peur. »
« Les opiniâtres sont les sublimes. »
« Rien n'est stupide comme vaincre ; la vraie gloire est convaincre. »
« Il faut que je me défasse de la mauvaise habitude de vouloirtoujours être écouté. »
« L'amnistie était une mesure de puissance. C'était la porte de laclémence ouverte par la force. »
« Je m'intéresse fort au progrès que peut faire cette petitearchitecture intérieure qu'on appelle l'ameublement. »
« Quel champ de bataille que l'homme ! Nous sommes livrés à cesdieux, à ces monstres, à ces géants, nos pensées. Souvent cesbelligérants terribles foulent aux pieds notre âme. »
« Bourgeois parvenus qui tirent l'échelle après eux et ne veulentpas laisser monter le peuple. »
« Être, pour la créature intelligente, c'est comparer perpétuellementce qu'on a été avec ce qu'on est. »
« Il y a des hommes qui sont sources. »
« Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, Raniment nos forces brisées. »
« L'homme est un puits où le vide toujours Recommence »
« Se suffire, c'est être puissant. »
« J'ai essayé, selon la mesure de mes forces, d'introduire dans ce qu'on appelle la politique la question morale et la questionhumaine. »
« L'idée sans le mot serait une abstraction ; le mot sans l'idée seraitun bruit ; leur jonction est leur vie. »
« Ô peuples, détrônez l’échafaud !... Lève-toi, sainte émeute de lavie contre la mort ! »
« La musique [...] est la vapeur de l'art. Elle est à la poésie ce que larêverie est à la pensée, ce que le fluide est au liquide, ce que l'océan des nuées est à l'océan des ondes. »
« Nous aurons ces grands Etats-Unis d'Europe, qui couronneront levieux monde comme les Etats-Unis d'Amérique couronnent lenouveau. »
« Le seul vrai lecteur, c'est le lecteur pensif. C'est à lui que ce livreest adressé. »
« Une moitié de l'espèce humaine est hors de l'égalité, il faut l'yfaire rentrer : donner pour contre-poids au droit de l'homme le droitde la femme. »
« Sous la forme imprimerie, la pensée est plus impérissable quejamais ; elle est volatile, insaisissable, indestructible. »
« Ta médiocrité te plaît ; la gaieté sainte est la soucoupe de la tasseoù tu bois ton lait. »
« La maison comme l'homme peut devenir cadavre. Il suffit qu'unesuperstition la tue. »
« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme. »
« Je veux que la République ait deux noms : qu’elle s’appelleLiberté, et qu’elle s’appelle chose publique. »
« Les vieilles gens sont volontiers avares. Ils appellent celaprudence. Ils craignent que la terre leur manque. Et pourtant c’est la seule chose qui ne leur manquera pas. »
« Toutes les religions sont fausses par la surface qui est le dogme, et vraies par le fond qui est Dieu. »
« Je vous dénonce la misère, cette longue agonie du pauvre qui setermine par la mort du riche. Législateurs, la misère est la plusimplacable des lois. »
« Croyez pour être forts. Aimez pour être heureux. »
« Car la poésie est l'étoile Qui mène à Dieu rois et pasteurs. »
« L’énergie d’un côté, la douceur de l’autre ; voilà les deux armesque je veux mettre dans les mains de la République. »
« J’aime tous les soleils et toutes les patries Je suis le combattantdes grandes rêveries. »
« Qu'est-ce que la mort à tout prendre ? Un mauvais moment, unpéage, le passage de peu de chose à rien. »
« La volonté trouve, la liberté choisit. Trouver et choisir, c'estpenser. »
« Les grands artistes ont du hasard dans leur talent et du talentdans leur hasard. »
« La vieillesse bien comprise est l'âge de l'espérance. »
« Le premier des bons ménages est celui qu'on fait avec saconscience. »
« Les Anglais n'ont qu'une idée : paraître. Ils blanchissent lesmarches de leur perron, badigeonnent la façade de leur cottage,lavent leurs vitres, mettent des rideaux brodés à leurs fenêtres et ont des draps sales. »
« Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans lemonde, dans l'histoire, dans la vie, dans l'homme, tout doit et peuts'y réfléchir, mais sous la baguette magique de l'art. »
« Les deux électricités opposées de la comédie et de la tragédie serencontrent, et l'étincelle qui en jaillit, c'est le drame. »
« La vie est une fleur. L'amour en est le miel. »
« L'amour fait songer, vivre et croire Il a pour réchauffer le coeurUn rayon de plus que la gloire, Et ce rayon, c'est le bonheur. »
« Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursisindéfinis. »
« La véritable indulgence consiste à comprendre et à pardonner lesfautes qu'on ne serait pas capable de commettre. »
« Il y a deux manières d'ignorer les choses : la première, c'est de les ignorer ; la seconde, c'est de les ignorer et de croire qu'on lessait. La seconde est pire que la première. »
« La suprême bassesse de la flatterie, c'est d'encouragerl'ingratitude. »
« Chaque fois qu'on perd une habitude, il semble qu'on perdequelque chose de la vie. Et dans le fait la vie n'est que la pluslongue de nos habitudes. »
« La rêverie est la vapeur de la pensée. »
« L'homme trouve la raison en lui et la sagesse hors de lui. »
« Il y a la nature qui est la chose que Dieu fait immédiatement et il y a l'art qui est la chose que Dieu fait à travers le cerveau de l'homme. »
« On ne souffre jamais que du mal que nous font ceux qu'on aime. Le mal qui vient d'un ennemi ne compte pas. »
« Pouvoir, vouloir, savoir, trois mots qui mènent le monde. »
« La potence est une balance qui a un homme à un bout et toute laterre à l'autre. Il est beau d'être l'homme. »
« Pardonnez beaucoup de choses, oubliez-en un peu. »
« La vie n’est qu’une longue perte de tout ce qu’on aime. »
« Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin. »
« On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. Labourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple. »
« Faire rire, c’est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu’undistributeur d’oubli ! »
« Mais si l’on ne peut pardonner, cela ne vaut pas la peine devaincre. »
« Etre contesté, c’est être constaté. »
« On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime. »
« L’avenir, fantôme aux mains vides, qui promet tout et qui n’a rien! »
« Nul n’ira jusqu’au fond du rire d’un enfant. »
« Tout ce qui est mort comme fait, est vivant commeenseignement. »
« De quelque mot profond tout homme est le disciple. »
« Presque personne n’est assez pur de péchés pour ne pas mériterun châtiment. »
« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grandscris. »
« La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalitéde la force et de l’apparence de la faiblesse. »
« Tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit. »
« Le scepticisme est la carie de l’intelligence. »
« Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière. »
« L’eau qui ne court pas fait un marais, l’esprit qui ne travaille pasfait un sot. »
« Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme les eunuques unharem. »
« Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité. »
« N’imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient unsinge. »
« Au fond, Dieu veut que l’homme désobéisse. Désobéir, c’estchercher. »
« La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste. »
« Les guerres ont toutes sortes de prétextes, mais n’ont jamaisqu’une cause : l’armée. Otez l’armée, vous ôtez la guerre. »
« La musique, c’est du bruit qui pense. »
« Bien lire l’univers, c’est bien lire la vie. »
« L’odieux est la porte de sortie du ridicule. »
« Qui n’est pas capable d’être pauvre n’est pas capable d’être libre. »
« Le peuple donne son sang et son argent, moyennant quoi on lemène. »
« On jugerait bien plus sûrement un homme d’après ce qu’il rêveque d’après ce qu’il pense. »
« La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerredes idées. »
« Le solitaire est un diminutif du sauvage, accepté par lacivilisation. »
« La misère d’un enfant intéresse une mère, la misère d’un jeunehomme intéresse une jeune fille, la misère d’un vieillardn’intéresse personne. »
« La volonté aboutit à un ajournement, l'utopie ; la science aboutit à un doute, l'hypothèse. »
« La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pasregarder. »
« Une idée fixe aboutit à la folie ou à l'héroïsme. »
« Depuis six mille ans, la guerre Plaît aux peuples querelleurs, EtDieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs>
« L'homme a reçu de la nature une clef avec laquelle il remonte safemme toutes les vingt-quatre heures. »
« On résiste à l’invasion des armées, on ne résiste pas à l’invasiondes idées. »
« La religion n'est autre chose que l'ombre portée de l'univers sur l'intelligence humaine. »
« On s'en va parce qu'on a besoin de distraction, et l'on revientparce qu'on a besoin de bonheur. »
« Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant. La main du songeurvibre et tremble en l'écrivant »
« Créer, c'est se souvenir. »
« La gloire, astre tardif, lune sereine et sombre Qui se lève sur lestombeaux. »
« L'architecture est le grand livre de l'humanité, l'expressionprincipale de l'homme à
ses divers états de développement, soitcomme force, soit comme intelligence>
« Depuis six mille ans, la guerre Plaît aux peuples querelleurs, EtDieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs. »
« Il y a des gens qui observent les règles de l'honneur, comme onobserve les étoiles, de très loin. »
« Oh ! N'insultez jamais une femme qui tombe ! Qui sait sous quelfardeau la pauvre âme succombe ! »
« La moitié d'un ami, c'est la moitié d'un traître. »
« Le mariage est une greffe : ça prend bien ou mal. »
« La liberté d'aimer n'est pas moins sacrée que la liberté de penser. »
« Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, dufeu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur. »
« Bénie soit la providence qui a donné à chacun un joujou : lapoupée de l'enfant à la femme, la femme à l'homme, et l'homme audiable. »
« Je regrette l'Y de l'ancienne orthographe du mot abîme. Car Yétait du nombre de ces lettres qui ont un double avantage :indiquer l'étymologie et faire peindre la chose par le mot : ABYME. »
« Or le défaut supprime la perfection, et l'excès ne supprime pas lagrandeur. Loin de là, il la constate. »
« Il est de règle que l'architecture d'un édifice soit adaptée à sadestination de telle façon que cette destination se dénonce d'elle-même au seul aspect de l'édifice.
« On n'est pas maître de soi-même, amoureux comme je suis de toi. »
« Une pièce de théâtre, c'est quelqu'un. C'est une voix qui parle, c'est un esprit qui éclaire, c'est une conscience qui avertit. »
« La peine de mort, glorieusement abolie par la République en 1848, odieusement rétablie par Louis Bonaparte, reste abolie pour nous, abolie à jamais.
« Cette cuisine est un monde dont la cheminée est le soleil. »
« Comme, étant en possession du faux but de la vie, le bonheur, onoublie le vrai but, le devoir ! »
« La première égalité, c'est l'équité. »
« Aussi ne connaîtrait-il pas de but plus élevé, plus saint, plusauguste, que celui-là : concourir à l'abolition de la peine de mort. »
« Une constitution qui, au dix-neuvième siècle, contient unequantité quelconque de peine de mort, n'est pas digne d'unerépublique. »
« La douleur est un fruit : Dieu ne le fait pas croître Sur la branchetrop faible encore pour le porter. »
« Injurier n'est pas nuire. Voilà ce que les ennemis ignorent. Ils nepeuvent pas ne point insulter, et c'est là leur utilité. »
« L'infâme machine [la guillotine] partira de France, nous ycomptons, et, s'il plaît à Dieu, elle partira en boitant, car noustâcherons de lui porter de rudes coups. »
« Voyager, c'est naître et mourir à chaque instant. »
« Si Louis XVI eût aboli la peine de mort, comme il avait aboli latorture, sa tête ne serait pas tombée. »
« Il faut traduire, commenter, publier, imprimer, réimprimer, clicher,stéréotyper, distribuer, crier, expliquer, réciter, répandre, donner àtous, donner à bon marché, donner au prix de revient, donner pourrien, tous les poëtes, tous les philosophes […] »
« Le dix-huitième siècle, c'est là une partie de sa gloire, a aboli latorture ; le dix-neuvième siècle abolira la peine de mort. »
« La coïncidence d'un affaiblissement avec un agrandissement,tout homme a pu l'observer en soi. »
« Vivre, c'est avoir la conscience d'être. »
« La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est lavolupté. »
« Qui n'est pas libre, n'est pas homme. »
« Se sentir pas écouté fait qu'on parle. »
« Il y a du consentement dans le sourire, tandis que le rire estsouvent un refus. »
« La vie, le malheur, l'isolement, l'abandon, la pauvreté, sont deschamps de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grandsparfois que les héros illustres.
« Nobles et mystérieux triomphes qu'aucun regard ne voit, qu'aucune renommée ne paye, qu'aucune fanfare ne salue. »
« Un hypocrite est un patient dans la double acceptation du mot ; ilcalcule un triomphe et endure un supplice. »
« Il existe une connivence tacite, non voulue, mais réelle, entre ceux qui font peur et ceux qui ont peur. »
« Les opiniâtres sont les sublimes. »
« Rien n'est stupide comme vaincre ; la vraie gloire est convaincre. »
« Il faut que je me défasse de la mauvaise habitude de vouloirtoujours être écouté. »
« L'amnistie était une mesure de puissance. C'était la porte de laclémence ouverte par la force. »
« Je m'intéresse fort au progrès que peut faire cette petitearchitecture intérieure qu'on appelle l'ameublement. »
« Quel champ de bataille que l'homme ! Nous sommes livrés à cesdieux, à ces monstres, à ces géants, nos pensées. Souvent cesbelligérants terribles foulent aux pieds notre âme. »
« Bourgeois parvenus qui tirent l'échelle après eux et ne veulentpas laisser monter le peuple. »
« Être, pour la créature intelligente, c'est comparer perpétuellementce qu'on a été avec ce qu'on est. »
« Il y a des hommes qui sont sources. »
« Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, Raniment nos forces brisées. »
« L'homme est un puits où le vide toujours Recommence »
« Se suffire, c'est être puissant. »
« J'ai essayé, selon la mesure de mes forces, d'introduire dans ce qu'on appelle la politique la question morale et la questionhumaine. »
« L'idée sans le mot serait une abstraction ; le mot sans l'idée seraitun bruit ; leur jonction est leur vie. »
« Ô peuples, détrônez l’échafaud !... Lève-toi, sainte émeute de lavie contre la mort ! »
« La musique [...] est la vapeur de l'art. Elle est à la poésie ce que larêverie est à la pensée, ce que le fluide est au liquide, ce que l'océan des nuées est à l'océan des ondes. »
« Nous aurons ces grands Etats-Unis d'Europe, qui couronneront levieux monde comme les Etats-Unis d'Amérique couronnent lenouveau. »
« Le seul vrai lecteur, c'est le lecteur pensif. C'est à lui que ce livreest adressé. »
« Une moitié de l'espèce humaine est hors de l'égalité, il faut l'yfaire rentrer : donner pour contre-poids au droit de l'homme le droitde la femme. »
« Sous la forme imprimerie, la pensée est plus impérissable quejamais ; elle est volatile, insaisissable, indestructible. »
« Ta médiocrité te plaît ; la gaieté sainte est la soucoupe de la tasseoù tu bois ton lait. »
« La maison comme l'homme peut devenir cadavre. Il suffit qu'unesuperstition la tue. »
« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme. »
« Je veux que la République ait deux noms : qu’elle s’appelleLiberté, et qu’elle s’appelle chose publique. »
« Les vieilles gens sont volontiers avares. Ils appellent celaprudence. Ils craignent que la terre leur manque. Et pourtant c’est la seule chose qui ne leur manquera pas. »
« Toutes les religions sont fausses par la surface qui est le dogme, et vraies par le fond qui est Dieu. »
« Je vous dénonce la misère, cette longue agonie du pauvre qui setermine par la mort du riche. Législateurs, la misère est la plusimplacable des lois. »
« Croyez pour être forts. Aimez pour être heureux. »
« Car la poésie est l'étoile Qui mène à Dieu rois et pasteurs. »
« L’énergie d’un côté, la douceur de l’autre ; voilà les deux armesque je veux mettre dans les mains de la République. »
« J’aime tous les soleils et toutes les patries Je suis le combattantdes grandes rêveries. »
« Qu'est-ce que la mort à tout prendre ? Un mauvais moment, unpéage, le passage de peu de chose à rien. »
« La volonté trouve, la liberté choisit. Trouver et choisir, c'estpenser. »
« Les grands artistes ont du hasard dans leur talent et du talentdans leur hasard. »
« La vieillesse bien comprise est l'âge de l'espérance. »
« Le premier des bons ménages est celui qu'on fait avec saconscience. »
« Les Anglais n'ont qu'une idée : paraître. Ils blanchissent lesmarches de leur perron, badigeonnent la façade de leur cottage,lavent leurs vitres, mettent des rideaux brodés à leurs fenêtres et ont des draps sales. »
« Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans lemonde, dans l'histoire, dans la vie, dans l'homme, tout doit et peuts'y réfléchir, mais sous la baguette magique de l'art. »
« Les deux électricités opposées de la comédie et de la tragédie serencontrent, et l'étincelle qui en jaillit, c'est le drame. »
« La vie est une fleur. L'amour en est le miel. »
« L'amour fait songer, vivre et croire Il a pour réchauffer le coeurUn rayon de plus que la gloire, Et ce rayon, c'est le bonheur. »
« Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursisindéfinis. »
« La véritable indulgence consiste à comprendre et à pardonner lesfautes qu'on ne serait pas capable de commettre. »
« Il y a deux manières d'ignorer les choses : la première, c'est de les ignorer ; la seconde, c'est de les ignorer et de croire qu'on lessait. La seconde est pire que la première. »
« La suprême bassesse de la flatterie, c'est d'encouragerl'ingratitude. »
« Chaque fois qu'on perd une habitude, il semble qu'on perdequelque chose de la vie. Et dans le fait la vie n'est que la pluslongue de nos habitudes. »
« La rêverie est la vapeur de la pensée. »
« L'homme trouve la raison en lui et la sagesse hors de lui. »
« Il y a la nature qui est la chose que Dieu fait immédiatement et il y a l'art qui est la chose que Dieu fait à travers le cerveau de l'homme. »
« On ne souffre jamais que du mal que nous font ceux qu'on aime. Le mal qui vient d'un ennemi ne compte pas. »
« Pouvoir, vouloir, savoir, trois mots qui mènent le monde. »
« La potence est une balance qui a un homme à un bout et toute laterre à l'autre. Il est beau d'être l'homme. »
« Pardonnez beaucoup de choses, oubliez-en un peu. »