Hernani
Acte I
Le roiLe roi d'Espagne Don Carlos s’introduit la nuit dans la chambre de Dona Sol dont il est secrètement amoureux. Caché derrière une armoire, il assiste à la rencontre entre Dona Sol et Hernani, un banni. Hernani, fils d’un homme décapité sur ordre du père de Don Carlos, s’est promis de venger son père. Dona Sol aime Hernani mais on l’a fiancée à son oncle, Don Ruy Gomez de Silva.
Don Carlos sort de sa cachette et les deux rivaux s’apprêtent à croiser le fer. Mais le vieux duc frappe à la porte. Don Ruy Gomez de Silva s'indigne en voyant deux hommes chez sa nièce. Mais l’inconnu découvre son visage et se présente. Le roi justifie sa présence et fait passer Hernani pour quelqu'un de sa suite. Il indique que l’heure est grave, l’empereur Maximilien, son aïeul venant de mourir. Il vient consulter Don Ruy Gomez de Silva, son fidèle sujet, et écouter ses conseils. Doit-il se porter candidat au trône du Saint-Empire ? Resté seul, Hernani qui a retrouvé l’assassin de son père exprime sa haine et médite sa vengeance.
Acte II
Le banditLe lendemain, à minuit. Don Carlos se rend sous la fenêtre de doña Sol. Il souhaite enlever la jeune fille avant Hernani, dont il connaît maintenant l’identité. Trompée par l’obscurité, doña Sol le rejoint. C’est alors que surgit Hernani. Il propose un duel au roi, qui refuse avec beaucoup de mépris. Cette fois c’est Hernani qui a l’avantage. Grand seigneur, il laisse la vie sauve au roi et lui donne son manteau pour qu’il puisse traverser sans dommage, sa troupe de bandits.
Restés seuls, Hernani et doña Sol échangent quelques mots d’amour. Mais l’armée du roi est déjà à sa poursuite. Hernani quitte doña Sol et part rejoindre sa troupe.
Acte III
Le vieillardLe vieux duc Don Ruy Gomez de Silva va épouser doña Sol, sa jeune nièce. On prépare le mariage. Don Ruy Gomez de Silva savoure son bonheur , d’autant qu’on lui apprend la mort probable d’Hernani. Le jour des noces, un pèlerin frappe à la porte du château de Da Silva.
Découvrant doña Sol en tenue de mariée, le pèlerin déchire son habit et déclare son identité : « je suis Hernani ».
La tête d’Hernani est mise à prix , mais la loi de l’hospitalité étant sacrée, Don Ruy Gomez de Silva fait barricader le château et décide de protéger Hernani.
Hernani et doña Sol restent seuls et dissipent tout malentendu. La jeune femme lui montre le poignard qu’elle a dérobé au roi. Hernani et doña Sol échangent des mots d’amour et s’enlacent. C’est alors que surgit Don Ruy Gomez qui a des mots très durs sur l’attitude d’Hernani mais au nom de l’honneur, il se refuse toujours à trahir son hôte. C’est alors que les trompettes annoncent l’arrivée du roi. Don Ruy Gomez cache Hernani .
Le roi pénètre dans le château et est furieux d’apprendre que Don Ruy Gomez cache ce scélérat d’Hernani. Il lui propose le choix : où il accepte de livrer Hernani ou il fera prisonnière doña Sol . Le duc hésite , mais finalement refuse de livrer Hernani. Il assiste impuissant à l’enlèvement de doña Sol. Après son départ Don Ruy Gomez et Hernani complotent pour tuer le roi. Hernani offre son bras et sa vie à Don Ruy Gomez.
Acte IV
Le tombeauAix La Chapelle, dans les caveaux qui renferment le tombeau de Charlemagne. Don Carlos apprend qu’on prépare un complot contre lui. Il se retire seul dans le tombeau de Charlemagne et réfléchit à son futur rôle d’empereur. Les conjurés arrivent dans le tombeau et n’aperçoivent pas Don Carlos qui se cache. Ils tirent au sort celui qui sera chargé d’assassiner le roi d’Espagne. Don Carlos sort de sa cachette et confond les conjurés. Il ordonne d’arrêter les coupables. C’est alors qu’Hernani révèle sa véritable identité : Il est Jean d’Aragon, fils d’un grand d’Espagne assassiné. Don Carlos se montre intraitable vis à vis des conjurés. C’est alors qu‘intervient doña Sol qui supplie le monarque. Le roi se montre sensible à cette démarche : il souhaite inaugurer son règne par une mesure de clémence. Il pardonne à tous les conjurés et permet à doña Sol d’épouser Hernani, Jean d'Aragon.
Acte V
La noceLe palais de Jean d'Aragon. On y célèbre les noces de Jean d'Aragon et de doña Sol. Alors que la fête s'achève on entend le son d'un cor. Un homme masqué répète à Hernani la promesse que celui-ci avait faite à Don Ruy Gomez. Doña Sol apparaît. Elle supplie Don Ruy Gomez qui ne veut rien entendre. Elle arrache la fiole de poison que le duc a donné à Hernani et en boit la moitié. Hernani achève la fiole et les deux amants meurent dans les bras l’un de l’autre. Don Ruy Gomez se poignarde sur leurs cadavres.
Le roiLe roi d'Espagne Don Carlos s’introduit la nuit dans la chambre de Dona Sol dont il est secrètement amoureux. Caché derrière une armoire, il assiste à la rencontre entre Dona Sol et Hernani, un banni. Hernani, fils d’un homme décapité sur ordre du père de Don Carlos, s’est promis de venger son père. Dona Sol aime Hernani mais on l’a fiancée à son oncle, Don Ruy Gomez de Silva.
Don Carlos sort de sa cachette et les deux rivaux s’apprêtent à croiser le fer. Mais le vieux duc frappe à la porte. Don Ruy Gomez de Silva s'indigne en voyant deux hommes chez sa nièce. Mais l’inconnu découvre son visage et se présente. Le roi justifie sa présence et fait passer Hernani pour quelqu'un de sa suite. Il indique que l’heure est grave, l’empereur Maximilien, son aïeul venant de mourir. Il vient consulter Don Ruy Gomez de Silva, son fidèle sujet, et écouter ses conseils. Doit-il se porter candidat au trône du Saint-Empire ? Resté seul, Hernani qui a retrouvé l’assassin de son père exprime sa haine et médite sa vengeance.
Acte II
Le banditLe lendemain, à minuit. Don Carlos se rend sous la fenêtre de doña Sol. Il souhaite enlever la jeune fille avant Hernani, dont il connaît maintenant l’identité. Trompée par l’obscurité, doña Sol le rejoint. C’est alors que surgit Hernani. Il propose un duel au roi, qui refuse avec beaucoup de mépris. Cette fois c’est Hernani qui a l’avantage. Grand seigneur, il laisse la vie sauve au roi et lui donne son manteau pour qu’il puisse traverser sans dommage, sa troupe de bandits.
Restés seuls, Hernani et doña Sol échangent quelques mots d’amour. Mais l’armée du roi est déjà à sa poursuite. Hernani quitte doña Sol et part rejoindre sa troupe.
Acte III
Le vieillardLe vieux duc Don Ruy Gomez de Silva va épouser doña Sol, sa jeune nièce. On prépare le mariage. Don Ruy Gomez de Silva savoure son bonheur , d’autant qu’on lui apprend la mort probable d’Hernani. Le jour des noces, un pèlerin frappe à la porte du château de Da Silva.
Découvrant doña Sol en tenue de mariée, le pèlerin déchire son habit et déclare son identité : « je suis Hernani ».
La tête d’Hernani est mise à prix , mais la loi de l’hospitalité étant sacrée, Don Ruy Gomez de Silva fait barricader le château et décide de protéger Hernani.
Hernani et doña Sol restent seuls et dissipent tout malentendu. La jeune femme lui montre le poignard qu’elle a dérobé au roi. Hernani et doña Sol échangent des mots d’amour et s’enlacent. C’est alors que surgit Don Ruy Gomez qui a des mots très durs sur l’attitude d’Hernani mais au nom de l’honneur, il se refuse toujours à trahir son hôte. C’est alors que les trompettes annoncent l’arrivée du roi. Don Ruy Gomez cache Hernani .
Le roi pénètre dans le château et est furieux d’apprendre que Don Ruy Gomez cache ce scélérat d’Hernani. Il lui propose le choix : où il accepte de livrer Hernani ou il fera prisonnière doña Sol . Le duc hésite , mais finalement refuse de livrer Hernani. Il assiste impuissant à l’enlèvement de doña Sol. Après son départ Don Ruy Gomez et Hernani complotent pour tuer le roi. Hernani offre son bras et sa vie à Don Ruy Gomez.
Acte IV
Le tombeauAix La Chapelle, dans les caveaux qui renferment le tombeau de Charlemagne. Don Carlos apprend qu’on prépare un complot contre lui. Il se retire seul dans le tombeau de Charlemagne et réfléchit à son futur rôle d’empereur. Les conjurés arrivent dans le tombeau et n’aperçoivent pas Don Carlos qui se cache. Ils tirent au sort celui qui sera chargé d’assassiner le roi d’Espagne. Don Carlos sort de sa cachette et confond les conjurés. Il ordonne d’arrêter les coupables. C’est alors qu’Hernani révèle sa véritable identité : Il est Jean d’Aragon, fils d’un grand d’Espagne assassiné. Don Carlos se montre intraitable vis à vis des conjurés. C’est alors qu‘intervient doña Sol qui supplie le monarque. Le roi se montre sensible à cette démarche : il souhaite inaugurer son règne par une mesure de clémence. Il pardonne à tous les conjurés et permet à doña Sol d’épouser Hernani, Jean d'Aragon.
Acte V
La noceLe palais de Jean d'Aragon. On y célèbre les noces de Jean d'Aragon et de doña Sol. Alors que la fête s'achève on entend le son d'un cor. Un homme masqué répète à Hernani la promesse que celui-ci avait faite à Don Ruy Gomez. Doña Sol apparaît. Elle supplie Don Ruy Gomez qui ne veut rien entendre. Elle arrache la fiole de poison que le duc a donné à Hernani et en boit la moitié. Hernani achève la fiole et les deux amants meurent dans les bras l’un de l’autre. Don Ruy Gomez se poignarde sur leurs cadavres.
Le Roi s'amuse
Le roi s'amuse est un drame romantique en cinq actes et en vers de Victor Hugo, représenté pour la première fois à Paris, le 22 novembre 1832 à la Comédie-Française.
Le héros principal en est le bouffon Triboulet, personnage historique sous le règne de Louis XII et François Ier. À travers la bouche de Triboulet, Hugo dénonce la société de l'époque.
Malgré la présence de son groupe de fidèles amis et un premier acte ovationné, la pièce fut très mal accueillie et fut un échec retentissant. Elle fut même interdite dès le lendemain, tant la critique de la monarchie et de la noblesse était sensible. Triboulet lance aux courtisans cette apostrophe :
« Vos mères aux laquais se sont prostituées : / Vous êtes tous bâtards »Ces vers pouvaient viser la conduite, qui était loin d'être irréprochable, de la propre mère de Louis-Philippe1.
Dans la préface à l'édition originale de 1832 (Paris, Librairie d'Eugène Renduel), Hugo dénonce la censure qu'il a subie de la part de la monarchie et de la noblesse dans les termes suivants : « L'apparition de ce drame au théâtre a donné lieu à un acte ministériel inouï. Le lendemain de la première représentation, l'auteur reçut de M. Jouslin de la Salle, directeur de la Scène au Théâtre-Français, le billet suivant, dont il conserve précieusement l'original : « Il est dix heures et demie et je reçois à l'instant l'ordre de suspendre les représentations du Roi s'amuse. C'est M. Taylor qui me communique cet ordre de la part du ministre. Ce 23 novembre ». »
Trois jours plus tard (26 novembre), Victor Hugo adressera la lettre suivante au rédacteur en chef du National : « Monsieur, Je suis averti qu'une partie de la généreuse jeunesse des écoles et des ateliers a le projet de se rendre ce soir ou demain au Théâtre français pour y réclamer le Roi s'amuse et pour protester hautement contre l'acte d'arbitraire inouï dont cet ouvrage est frappé. Je crois, Monsieur, qu'il est d'autres moyens d'arriver au châtiment de cette mesure illégale, je les emploierai. Permettez-moi donc d'emprunter dans cette occasion l'organe de votre journal pour supplier les amis de la liberté de l'art et de la pensée de s'abstenir d'une démonstration violente qui aboutirait peut-être à l'émeute que le gouvernement cherche à se procurer depuis si longtemps. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée. Victor Hugo 26 novembre 1832 » (collection particulière).
La pièce a inspiré l'opéra Rigoletto de Giuseppe Verdi, dont le livret fut rédigé par Francesco Maria Piave lequel suit de très près la pièce en transposant les évènements dans le duché de Mantoue pour échapper à la censure.
Le réalisateur italien Mario Bonnard a porté la pièce à l'écran en 1941, avec Michel Simon dans le rôle de Triboulet.
Le héros principal en est le bouffon Triboulet, personnage historique sous le règne de Louis XII et François Ier. À travers la bouche de Triboulet, Hugo dénonce la société de l'époque.
Malgré la présence de son groupe de fidèles amis et un premier acte ovationné, la pièce fut très mal accueillie et fut un échec retentissant. Elle fut même interdite dès le lendemain, tant la critique de la monarchie et de la noblesse était sensible. Triboulet lance aux courtisans cette apostrophe :
« Vos mères aux laquais se sont prostituées : / Vous êtes tous bâtards »Ces vers pouvaient viser la conduite, qui était loin d'être irréprochable, de la propre mère de Louis-Philippe1.
Dans la préface à l'édition originale de 1832 (Paris, Librairie d'Eugène Renduel), Hugo dénonce la censure qu'il a subie de la part de la monarchie et de la noblesse dans les termes suivants : « L'apparition de ce drame au théâtre a donné lieu à un acte ministériel inouï. Le lendemain de la première représentation, l'auteur reçut de M. Jouslin de la Salle, directeur de la Scène au Théâtre-Français, le billet suivant, dont il conserve précieusement l'original : « Il est dix heures et demie et je reçois à l'instant l'ordre de suspendre les représentations du Roi s'amuse. C'est M. Taylor qui me communique cet ordre de la part du ministre. Ce 23 novembre ». »
Trois jours plus tard (26 novembre), Victor Hugo adressera la lettre suivante au rédacteur en chef du National : « Monsieur, Je suis averti qu'une partie de la généreuse jeunesse des écoles et des ateliers a le projet de se rendre ce soir ou demain au Théâtre français pour y réclamer le Roi s'amuse et pour protester hautement contre l'acte d'arbitraire inouï dont cet ouvrage est frappé. Je crois, Monsieur, qu'il est d'autres moyens d'arriver au châtiment de cette mesure illégale, je les emploierai. Permettez-moi donc d'emprunter dans cette occasion l'organe de votre journal pour supplier les amis de la liberté de l'art et de la pensée de s'abstenir d'une démonstration violente qui aboutirait peut-être à l'émeute que le gouvernement cherche à se procurer depuis si longtemps. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée. Victor Hugo 26 novembre 1832 » (collection particulière).
La pièce a inspiré l'opéra Rigoletto de Giuseppe Verdi, dont le livret fut rédigé par Francesco Maria Piave lequel suit de très près la pièce en transposant les évènements dans le duché de Mantoue pour échapper à la censure.
Le réalisateur italien Mario Bonnard a porté la pièce à l'écran en 1941, avec Michel Simon dans le rôle de Triboulet.
Cromwell
LE DRAME
Il est constitué de cinq actes et composé en vers. C'est une fresque historique qui dresse le portrait de
l'Angleterre du XVIIe siècle et de Cromwell, un lord protecteur d'Angleterre.
Cromwell, qui est à l'apogée de sa puissance, va se voir offrir la Couronne par la Cité et son Parlement. C'est
un personnage très habile dans l'art politique; il prend donc ses précautions et se déguise en sentinelle; une
nuit, il découvre ainsi un double complot tramé contre lui, complot à la fois catholique et puritain.
Bien décidé à se jouer des conspirations, Cromwell, lorsqu'arrive le jour du sacre, refuse la position suprême
qui lui est offerte, à travers une longue tirade de 130 vers. Il joue de la rhétorique et s'exclame: « Ah!
Remportez ce signe exécrable, odieux !».
Il accepte toutefois la transmission héréditaire de son pouvoir. Le coup réussi est double, car d'une part les
conjurés se retournent en sa faveur et, d'autre part, le peuple en vient à l'admirer.
D'ailleurs, il est maudit par un prédicateur qui l'accuse d'être un tyran mais, lorsqu'un fanatique le menace,
la foule assassine ce dernier.
Cromwell achève la pièce sur l'expression de son désir, dans un hémistiche (demi-alexandrin)
révélateur: »Quand donc serai-je roi? »
LA PREFACE
Elle s'ouvre sur la théorie dite des « trois-âges ».
Selon l'auteur, l'évolution de la littérature est le miroir de celle de la société et de l'humanité dans son
ensemble. Ainsi écrit-il que « la pésie se superpose toujours à la société ».Puis l'écrivain apporte des
exemples à cette première thèse: l'époque de la vie pastorale a donné naissance au lyrisme; puis les Etats
en guerre ont permis l'émergence du poème héroïque et de la tragédie, et ensuite de l'épopée. L'ère
chrétienne quant à elle, à travers sa dissociation de l'âle et du corps, a permis les ferments du drame,
période durant laquelle « tout vient aboutir dans la poésie moderne ».
Après la théorie des trois âges vient celle du drame.
Comme précédemment annoncé, le drame est lié aux conceptions chrétiennes de l'homme, puisque ce
dernier est « composé de deux êtres, l'un périssable, l'autre immortel; l'un charnel, l'autre éthéré ». Par
conséquent, le drame implique un mélange des genres nécessaire à son épanouissement, car séparer les
genres isoleraient les caractéristiques humaines de manière trop arbitraire. Il faut donc, par une « harmonie
des contraires », permettre à la poésie et à l'écriture de représenter le réel et d'en livrer les clés.
Il est constitué de cinq actes et composé en vers. C'est une fresque historique qui dresse le portrait de
l'Angleterre du XVIIe siècle et de Cromwell, un lord protecteur d'Angleterre.
Cromwell, qui est à l'apogée de sa puissance, va se voir offrir la Couronne par la Cité et son Parlement. C'est
un personnage très habile dans l'art politique; il prend donc ses précautions et se déguise en sentinelle; une
nuit, il découvre ainsi un double complot tramé contre lui, complot à la fois catholique et puritain.
Bien décidé à se jouer des conspirations, Cromwell, lorsqu'arrive le jour du sacre, refuse la position suprême
qui lui est offerte, à travers une longue tirade de 130 vers. Il joue de la rhétorique et s'exclame: « Ah!
Remportez ce signe exécrable, odieux !».
Il accepte toutefois la transmission héréditaire de son pouvoir. Le coup réussi est double, car d'une part les
conjurés se retournent en sa faveur et, d'autre part, le peuple en vient à l'admirer.
D'ailleurs, il est maudit par un prédicateur qui l'accuse d'être un tyran mais, lorsqu'un fanatique le menace,
la foule assassine ce dernier.
Cromwell achève la pièce sur l'expression de son désir, dans un hémistiche (demi-alexandrin)
révélateur: »Quand donc serai-je roi? »
LA PREFACE
Elle s'ouvre sur la théorie dite des « trois-âges ».
Selon l'auteur, l'évolution de la littérature est le miroir de celle de la société et de l'humanité dans son
ensemble. Ainsi écrit-il que « la pésie se superpose toujours à la société ».Puis l'écrivain apporte des
exemples à cette première thèse: l'époque de la vie pastorale a donné naissance au lyrisme; puis les Etats
en guerre ont permis l'émergence du poème héroïque et de la tragédie, et ensuite de l'épopée. L'ère
chrétienne quant à elle, à travers sa dissociation de l'âle et du corps, a permis les ferments du drame,
période durant laquelle « tout vient aboutir dans la poésie moderne ».
Après la théorie des trois âges vient celle du drame.
Comme précédemment annoncé, le drame est lié aux conceptions chrétiennes de l'homme, puisque ce
dernier est « composé de deux êtres, l'un périssable, l'autre immortel; l'un charnel, l'autre éthéré ». Par
conséquent, le drame implique un mélange des genres nécessaire à son épanouissement, car séparer les
genres isoleraient les caractéristiques humaines de manière trop arbitraire. Il faut donc, par une « harmonie
des contraires », permettre à la poésie et à l'écriture de représenter le réel et d'en livrer les clés.
Marie Tudor
À Londres, en 1553, Marie Tudor, reine catholique d'Angleterre, poursuit sa relation amoureuse avec Fabiano Fabiani, un séduisant aventurier, en dépit des admonestations des nobles de la cour. Dès lors inévitable, la chute de Fabiano, ce favori honni de tous, est souhaité par Simon Renard, le légat de Charles Quint1, roi d'Espagne, et son futur époux.
Fabiani tombe dans le piège de ses ennemis parce qu'il aime sincèrement Jane, une jeune orpheline recueillie par un brave ouvrier nommé Gilbert qui, l'ayant adoptée, s'apprête à l'épouser. Or, Fabiano apprend en secret que Jane serait la fille héritière de feu lord Talbot, assassiné, qui céda tous ses biens à la souveraine. Pour empêcher le mariage, le favori révèle à l'ouvrier qu'il est l'amant de Jane. Blessé, Gilbert ne pense plus qu'à se venger et devient l'instrument de Simon Renard. Ce dernier obtient à l'ouvrier ciseleur une audience auprès de la reine Marie. Gilbert révèle alors à la souveraine l'origine de Jane et demande que la jeune fille soit rétablie dans ses droits afin de pouvoir épouser Fabiano Fabiani. Ulcérée par la trahison de son favori, aveuglée par sa douleur, Marie fait incarcérer sur-le-champ son amant, mais ordonne également l'arrestation de l'ouvrier, les accusant tous deux d'avoir fomenter un complot de lèse-majesté. Encore amoureuse, elle ne cesse ensuite de différer la date d'exécution du favori. La reine rencontre alors Jane, sa candide rivale, et la charge de faire évader Fabiani, mais la jeune fille aime maintenant l'ouvrier Gilbert, et c'est lui qu'elle libère au lieu de l'aventurier dont le peuple, excité par Simon Renard, réclame à grands cris la mort.
Au désespoir, la reine tente une dernière action : substituer pendant la nuit le favori à l'ouvrier. Simon Renard ayant pressenti ce geste, parvient à le contrer. Au matin, Marie Tudor découvre avec horreur que les pouvoirs d'une reine ne sont rien devant les nécessités et les violences de l'État.
Fabiani tombe dans le piège de ses ennemis parce qu'il aime sincèrement Jane, une jeune orpheline recueillie par un brave ouvrier nommé Gilbert qui, l'ayant adoptée, s'apprête à l'épouser. Or, Fabiano apprend en secret que Jane serait la fille héritière de feu lord Talbot, assassiné, qui céda tous ses biens à la souveraine. Pour empêcher le mariage, le favori révèle à l'ouvrier qu'il est l'amant de Jane. Blessé, Gilbert ne pense plus qu'à se venger et devient l'instrument de Simon Renard. Ce dernier obtient à l'ouvrier ciseleur une audience auprès de la reine Marie. Gilbert révèle alors à la souveraine l'origine de Jane et demande que la jeune fille soit rétablie dans ses droits afin de pouvoir épouser Fabiano Fabiani. Ulcérée par la trahison de son favori, aveuglée par sa douleur, Marie fait incarcérer sur-le-champ son amant, mais ordonne également l'arrestation de l'ouvrier, les accusant tous deux d'avoir fomenter un complot de lèse-majesté. Encore amoureuse, elle ne cesse ensuite de différer la date d'exécution du favori. La reine rencontre alors Jane, sa candide rivale, et la charge de faire évader Fabiani, mais la jeune fille aime maintenant l'ouvrier Gilbert, et c'est lui qu'elle libère au lieu de l'aventurier dont le peuple, excité par Simon Renard, réclame à grands cris la mort.
Au désespoir, la reine tente une dernière action : substituer pendant la nuit le favori à l'ouvrier. Simon Renard ayant pressenti ce geste, parvient à le contrer. Au matin, Marie Tudor découvre avec horreur que les pouvoirs d'une reine ne sont rien devant les nécessités et les violences de l'État.
Lucrèce Borgia
Lucrèce Borgia est une pièce de théâtre en prose de Victor Hugo, représentée pour la première fois au théâtre de la Porte-Saint-Martin le 2 février 1833.
Elle raconte l'histoire de Lucrèce Borgia. Plus encore que dans les autres pièces de Hugo, le « grotesque » est poussé à l’extrême.
Touché par l'échec du Roi s'amuse l'année précédente, Hugo écrivit cette nouvelle pièce en quatorze jours. Lors d'une lecture privée à ses connaissances, Hugo rencontra pour la première fois Juliette Drouet. La pièce, dans laquelle cette dernière joua un rôle secondaire, fut représentée le 2 février 1833, avec Frédérick Lemaître et Mademoiselle George dans les premiers rôles, et remporta cette fois-ci un grand succès, au point que Donizetti en tira un opéra cette même année, Lucrezia Borgia, Felice Romani s'inspirant de la pièce pour le livret.
Gennaro, soldat de fortune, ne sait de qui il est né ; il rencontre à Venise la célèbre Borgia qui paraît vouloir le séduire ; mais les compagnons de Gennaro la reconnaissent et l’insultent.
A l’acte 2, Gennaro est avec ses compagnons à Ferrare où règnent Lucrèce et son époux Alfonse d’Este ; il injurie la duchesse en arrachant une lettre de son blason au fronton de son palais : Borgia devient alors Orgia…Alfonse d’Este imagine qu’il est l’amant de Lucrèce et tente de l’empoisonner ; mais Lucrèce le sauve, en le suppliant de fuir.
A l’acte 3, Gennaro qui n’est pas parti, se retrouve en compagnie de ses camarades à une fête donnée par une jeune patricienne. Survient Lucrèce qui leur annonce qu’ils sont tous empoisonnés. Elle découvre avec terreur Gennaro et tente de le sauver. Mais, inexorable, il l’accuse et la poignarde. Dernier cri de la femme mourante : « Gennaro, je suis ta mère ! »
Elle raconte l'histoire de Lucrèce Borgia. Plus encore que dans les autres pièces de Hugo, le « grotesque » est poussé à l’extrême.
Touché par l'échec du Roi s'amuse l'année précédente, Hugo écrivit cette nouvelle pièce en quatorze jours. Lors d'une lecture privée à ses connaissances, Hugo rencontra pour la première fois Juliette Drouet. La pièce, dans laquelle cette dernière joua un rôle secondaire, fut représentée le 2 février 1833, avec Frédérick Lemaître et Mademoiselle George dans les premiers rôles, et remporta cette fois-ci un grand succès, au point que Donizetti en tira un opéra cette même année, Lucrezia Borgia, Felice Romani s'inspirant de la pièce pour le livret.
Gennaro, soldat de fortune, ne sait de qui il est né ; il rencontre à Venise la célèbre Borgia qui paraît vouloir le séduire ; mais les compagnons de Gennaro la reconnaissent et l’insultent.
A l’acte 2, Gennaro est avec ses compagnons à Ferrare où règnent Lucrèce et son époux Alfonse d’Este ; il injurie la duchesse en arrachant une lettre de son blason au fronton de son palais : Borgia devient alors Orgia…Alfonse d’Este imagine qu’il est l’amant de Lucrèce et tente de l’empoisonner ; mais Lucrèce le sauve, en le suppliant de fuir.
A l’acte 3, Gennaro qui n’est pas parti, se retrouve en compagnie de ses camarades à une fête donnée par une jeune patricienne. Survient Lucrèce qui leur annonce qu’ils sont tous empoisonnés. Elle découvre avec terreur Gennaro et tente de le sauver. Mais, inexorable, il l’accuse et la poignarde. Dernier cri de la femme mourante : « Gennaro, je suis ta mère ! »
Angelo, tyran de Padoue
Angelo, tyran de Padoue est un drame en prose de Victor Hugo représenté pour la première fois au Théâtre Français le 28 avril 1835. Catarina vit recluse dans le palais de son mari, en femme soumise à son mari qui ne l'a épousée que par intérêt financier. Elle entretient une relation amoureuse avec son amant d'avant son mariage, Rodolfo. Un espion anonyme fait parvenir à Catarina des menaces de dénoncer son adultère à son mari, qui la punirait de mort. La nouvelle finit par parvenir aux oreilles d'Angelo qui projette alors de tuer sa femme en prenant le prétexte de son infidélité, mais en réalité, c'est sa haine envers elle qui en est la cause. Tisbe a un double rôle entre les deux époux: maîtresse d'Angelo et amoureuse de Rodolfo qui repousse ses avances, tous ses intérêts convergent vers la mise à mort de Catarina. Mais lorsqu'elle se rend compte (grâce à un crucifix qui orne la chambre de Catarina) que Catarina a autrefois sauvé la vie de sa mère en demandant sa grâce auprès de son père, elle décide de l'aider. Elle use ainsi de son influence sur Angelo en le persuadant d'employer le poison plutôt que les armes pour tuer Catarina. Elle prétend ensuite avoir chez elle un poison mortel à effet immédiat qu'elle va chercher. Angelo fait boire le poison à sa femme qui a résisté à ses ordres mais a fini par céder devant les insinuations de Tisbe. Angelo charge ensuite Tisbe de diriger les opérations d'inhumation secrète du corps. Or le poison était en fait un narcotique, et Tisbe détourne le corps de sa destination: elle l'entrepose à l'air libre et commande une voiture pour emmener Catarina endormie hors de Padoue. C'est alors que Rodolfo, convaincu de la culpabilité de Tisbe dans la mort de Catarina la menace de mort. Tisbe ne dément pas et ne lui révèle pas qu'elle a en fait sauvé Catarina de la mort, car elle se considère elle-même comme déjà morte en raison de la haine et de l'indifférence que lui a toujours témoignées Rodolfo. Celui-ci la poignarde dans la poitrine, juste avant que Catarina ne se réveille. Les deux amants s'enfuient hors de Padoue.